Avec le soutien de Lactips et l'accompagnement du chercheur Frédéric Prochazka.

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  La protection des vitres du lieu d'exposition, directement inspirée du geste des ouvriers du bâtiment, maintient l'espace dans un état de chantier permanent et évoque sa remise en état régulière.

  Bien que le titre, Polyane, convoque l’industrie lourde, la bâche est en réalité fabriquée à partir d'un polymère biosourcé et biodégradable, dérivé du lait. Cet élément liquide transformé en fine membrane translucide obstrue la vue et donne l’impression de regarder à travers une fenêtre embuée. Le réel est ainsi relégué au second plan ; réduit à ses couleurs, il prend des allures de peinture abstraite. À l’instar d’un shōji japonais, cette occultation invite à un regard tourné vers l’intérieur et propice à la méditation.

  Par ailleurs, si la protection des surfaces par le plâtrier-peintre découle de la nature liquide et imprévisible de la peinture, l’utilisation de cette bâche dérivée du lait fait inévitablement écho à notre rapport aux fluides corporels.