Le 11 septembre 2001, le ciel de New York était sans nuage. À partir de cette observation, plusieurs impressions sur rhodoïd d’une même photographie, fortement recadrée, représentant la fumée des explosions, ont été modifiées par un rehaut de cendres de sang, les rendant méconnaissables. Ces projections de cendres de sang sur l’encre agissent comme des intempéries, brouillant le référent initial tout en le prolongeant à la surface de l’image.

  Le ciel monochrome de ce jour-là devient ainsi un ciel nuageux empreint d'une esthétique romantique et contemplative. Fatalement, c'est tout autant l'orage qui se prépare que notre naïveté face au mirage de l'image qui nous inquiète.